"Parcours Croisés"- Chapitre 20
Parcours croisés Mercredi soir
Chapitre 20
Annie
Véro, bientôt suivie de Jonathan, est venue nous rejoindre autour de la table. Alain et Christophe ont repris du cognac et Véro a voulu une Marie Brizard. Jonathan aurait bien bu un cognac aussi, mais Christophe a fait signe que non, et il na pas insisté. Martina a glacé le verre de Véro en faisant tourner un glaçon sur la paroi. Elle la servie, a bu dans son verre, men a proposé aussi avant de le tendre à Véro.
Dans le salon, Alain a mis un CD de salsa et Christophe a invité Martina à danser. Je les regardais danser, dans lencadrement de la baie vitrée. Alain est venu vers moi, a passé un bras sur mes épaules. Je me sentais comme une collégienne à son premier flirt
sauf que je venais de le caresser avec mon pied, en toute complicité avec Martina ; pas tout à fait des jeux de collégien
Et en même temps tout ça semblait tellement naturel et simple ! Tout allait tellement vite
et je navais surtout pas envie dy réfléchir
simplement de profiter de linstant ; profiter de ce bras sur mes épaules
Alain a commencé à me raconter comment Martina et lui sétaient rencontrés et ma entraîné danser auprès de Christophe et Martina, me serrant dans ses bras, ondulant au rythme de la salsa ; jai posé ma tête sur ses pectoraux en lécoutant et en dansant. Martina corrigeait, enrichissaient de quelques détails , et Christophe commentait, se moquant gentiment de « lécurant romantisme du bonheur partagé ». Nous bougions à peine. La voix basse dAlain résonnait dans sa poitrine contre mon oreille, ses mains étaient chaudes dans mon dos ; je sentais parfois la main de Martina les rejoindre, glissant sur mes reins à chaque fois quelle se retirait. Je fermais les yeux, jétais bien
un peu éméchée ! Christophe et Alain ont changé de conversation
un problème dans lassociation pour laquelle ils travaillaient tous les deux, mais je nécoutais plus, jondulais lentement, collée à Alain, contente de sentir le chaud renflement contre mon nombril.
- Ah non ! je refuse de danser avec Alain !
Debout devant la baie qui donne sur le jardin, il cherchait Véronique :
- Ils ne sont plus là ! Vous les avez vus, récemment ? Disparus
Martina la écarté de la porte :
- Je vais te la trouver, tinquiètes pas !
Jai rejoint Martina :
- Je viens prendre lair aussi !
On les a trouvés derrière la petite haie de buis qui borde la terrasse. Véronique était allongée dans lherbe, la tête sur les genoux de Jonathan, lui était assis ; appuyé à la haie. Ils dormaient. Jallais entraîner Martina pour les laisser dormir, mais elle a lâché ma main, a contourné Véro, et sest ac-croupie. Quand elle a relevé la tête, jai compris à son air que tout nétait aussi simple quil y parais-sait, et me suis agenouillée à mon tour. Jai secoué Véro. Elle a gémi doucement et a basculé sur le côté, glissant vers les genoux de Jonathan
jai regardé Martina
rabaissé les yeux
Le pantalon de Jonathan était ouvert, bouton défait à la taille, braguette ouverte, sexe dépassant du slip rabattu sous les testicules. Une longue traînée de sperme humide maculait un pan de sa chemise. Martina sest relevée, la mine horrifiée
Comme elle revenait vers moi, je lui ai chuchoté :
- Relève-la et tiens-la contre toi !
Je lai aidée à soulever Véro par les épaules, lai assise, et accompagnée dans les bras de Martina. Véronique gémissait un peu. Toujours à voix basse :
- Ils sont aussi saouls lun que lautre !
-
je croyais pas quelle avait bu à ce point !
Je me suis retournée vers Jonathan. Jai pris une poignée dherbe et jai essuyé sa chemise. En soulevant son slip dun doigt passé sous lélastique de la taille, jai repoussé son sexe de lautre main à lintérieur du slip, rentré les 2 pans de sa chemise dans le pantalon, refermé la braguette et boutonné.
Véro dormait toujours dans les bras de Martina :
- On y arrivera pas toute seules ! il faut la coucher !
Je lai aidée à allonger Véro sur le côté, dos à Jonathan :
- Tu crois que ça va, comme ça ?
Jai arrangé la robe de Véro et on est parties chercher les garçons ; Martina ma soufflé :
- Surtout, pas un mot devant Christophe
Christophe, poings sur les hanches, contemplaient tour à tour lune et lautre :
- Quel spectacle désolant ! A eux deux, ils ont certainement bus autant que nous quatre, pour être dans un état pareil ! et regarde-moi ça ! il sest couché sur ton vieux charbon de bois ! ses mains et sa chemise en sont couverts !
Alain sest penché sur Véro :
- Elle aussi ! sa robe est pleines de traces de charbon!
se retournant vers Martina :
- Quest-ce quon fait ?
- Porte-la dans la chambre damis
je passe devant
Alain a pris Véro dans ses bras et sest relevé sans peine :
- Une plume
Christophe, toujours les poings sur les hanches, regardait Jonathan, lair dubitatif :
- Je serais bien incapable den faire autant
je crois que tu devras aussi toccuper de cet imbécile !
- Je reviens, ten fais pas ! Tarzan bon porteur
- Cest ça ! Patron attendre retour Tarzan
En attendant Alain, jai essayé de réveiller Jonathan en le secouant, mais il na pas réagi du tout. Christophe avait lair fâché, le front plissé dune ride profonde :
- Ce garçon me désespère ! Je fais mon possible pourtant
jaurais sans doute mieux fait de le laisser chez lui
ou de le surveiller !
Alain est revenu :
- Annie, tu veux bien aider Martina à la coucher ? je moccupe du second colis ! Quest-ce que jen fais, Christophe ?
- Tu veux bien lamener jusquà ma voiture ? je prends mes clés
je te rejoins au por-tail.
Alain a soulevé Jonathan avec la même facilité que Véro et ma fait un grand sourire :
- Tu crois que Brad Pitt y serait arrivé ?
Je lai poussé en avant :
- Allez roule
je vais moccuper de la demoiselle ! Cest où ?
- Fond du couloir à droite !
Jai rejoint Martina.
- Alain amène Jonathan dans la voiture de Christophe
on devrait aller lui dire au re-voir
elle senvolera pas
- Tu te rends compte
avec Jonathan
je croyais pas quelle était ivre à ce point-là !
- Elle sest quand même laissé caresser les genoux toute la soirée
- Oui, jai vu
Elle aime bien
enfin
allumer un peu
mais là, cest différent ! jarrive pas à y croire !
- Allez, viens ! on soccupera delle après, viens !
Jai fermé la porte en quittant la chambre.
Alain et Christophe étaient accoudés à la Range Rover, Jonathan sanglé sur le siège arrière.
Christophe nous a embrassées :
- Merci pour cette agréable soirée, à tous les trois, à se revoir bientôt
Nous avons regardé la voiture disparaître, puis Alain nous a pris par la taille et nous avons regagné larrière de la maison par le jardin :
- Vous avez couché Véro ?
- Pas encore, on y va ! allez Annie ! allons bouchonner notre ivrogne !
Jai baissé la fermeture éclair sur le côté de la robe, et en tirant chacune à deux mains, on la fait glisser à ses pieds. Elle était maculée de traces vertes et de trainées noires dans le dos. Martina et moi nous sommes regardées en haussant les sourcils : le devant du string était tâché de traces noires et rouges. Jai passé le bout dun doigt sur une trace rouge ; cétait collant : du sucre :
- On dirait que Jonathan a mangé une tarte aux fraises
- Je vais mettre tout ça au lave-linge, jimagine pas quelle sest rendue compte
je veux pas quelle voit ça !
- Bon, daccord
tas de quoi la changer ?
- Je vais chercher une culotte, enlève-lui ça !
A genoux sur le lit, jai fait glisser son string à ses pieds.
- Et une petite culotte pour la dame ! oh
tas vu ? on dirait toi !
Elle a passé un doigt sur le sexe de Véro ; elle avait dû se raser il y a quelques temps et les poils commençaient à repousser, petits piquants blonds sur les lèvres charnues formant un large triangle bombé, et plus longs, bouclés, au dessus dune fente haute dont les petites lèvres dépassaient. Martina continuait à passer le dos de lindex sur son sexe :
- Elle a un joli sexe, tu trouves pas ?
- Si
un mignon minou
mais moi cest encore tout neuf et tout doux
ça, cest moi dans deux jours
- mmm
ten as oublié un peu, à des endroits
- Pourquoi tu mas pas dit ?
- Euh
souviens-toi, jétais
occupée
mais ten fais pas, je men occuperai
Elle continuait à caresser le sexe de Véro du dos de son doigt en me regardant, sourire entendu aux lèvres :
- Allez ! cachons ça !
Elle lui a enfilé la culotte autour de jambes et je lai basculée vers elle, sur le côté, pour pouvoir la remonter complètement. Jai ouvert le lit ; Martina la tournée vers moi et jai glissé ses jambes sous le drap. Dans son sommeil, Véro ma pris une main entre les siennes ; elle gémissait doucement et fronçait les sourcils. Martina à couvert la lampe pour atténuer la lumière et ramassé sa jupe et son string, regardant à nouveau les traces de doigts quavaient laissées Jonathan :
- Cest un petit cochon, quand même ! Il en a bien profité !
je me demande si seule-ment elle sen souviendra demain ?
- On verra bien
- Bon je mets tout ça au lave-linge
tu restes un peu avec elle?
- Oui, vas-y
Véro sagitait, toujours cramponnée à mes mains. Quelques minutes ont passées ainsi ; jentendais des bruits de vaisselle ; Alain et Martina devaient être en train de ranger et je me décidais à aller les aider quand Véro ma pressé la main plusieurs fois. Elle avait les sourcils froncés et essayait de parler. Je me suis penchée vers elle en écartant une mèche de cheveux :
- Véro ? ça va ?
quest-ce quil y a ?
- Mmm mmmm
- Je comprends pas
-
veux faire pipi
- Ah ! vlà autchose !
tout de suite ?
Elle a déplacé ses jambes vers le bord du lit et a essayé de se redresser ; je lai aidée à sassoir. Elle est restée assise au bord du lit, bras ballants et tête baissée ; je lai aidée à se lever, et la tenant dun bras autour de la taille, je lai guidée vers la salle de bains et les toilettes, la soutenant et me cognant avec elle dun mur à lautre du couloir. Comme jallais la laisser seule après lavoir conduite devant le siège des toilettes, elle a baissé sa culotte dune main en sappuyant sur mon bras, et sest laissée tomber sur le siège, jambes écartées étirant la culotte autour de ses genoux. Soutenant sa tête dune main, elle a posée lautre main en haut de son sexe et sest soulagée en soupirant :
-
quest-ce que javais envie
Elle a enroulé quelques feuilles de papier autour de sa main et sest essuyée, main entre les jambes, a jeté le papier et sest relevée, tête baissée, regardant son sexe et a éclaté en sanglots
Jambes écartées et genoux légèrement pliés, regardant son sexe, appuyée dune main au mur, elle pleurait à gros sanglots :
-
jai
le
minou
tout saaaleuu
Jai baissé les yeux, un peu dépassée par ses pleurs soudains, et je suis tombée à genoux devant elle, secouée dun rire qui ma pliée en deux !
Mes éclats de rire ou les pleurs de Véro, je ne sais pas
ont attiré Alain et Martina, qui ont passé la tête par la porte. Je les regardais, je regardais Véro, la montrant du doigt, et plus elle sanglotait plus je riais, les yeux noyés de larmes.
Au spectacle, Alain sest reculé et Martina est entrée dans les toilettes, me secouait par lépaule :
- Mais quest-ce quil ya ?
En montrant Véro, entre deux hoquets de rire :
- Elle a le minou tout sale !
- Quoi ?
Elle a regardé Véro, baissé les yeux entre ses jambes et sest avancée vers elle pour la prendre dans ses bras :
- Ten fais pas ! je vais tarranger ça ! faut pas pleurer pour ça !!
Et à son tour elle a été gagnée par le fou-rire.
Le papier toilette sétait désagrégé sur sa petite brosse de poils en train de repousser, et son sexe était couvert de petites peluches blanches, et Véro pleurait de cette neige accrochée sur son minou.
Martina est allée chercher un gant, la débarrassée de tout ces petits morceaux de papier-toilette et a remonté sa culotte sur ses fesses :
- Alain ! Viens !
tu veux bien la recoucher ?
Elle sest rendormie très vite. Javais arrangé ses cheveux sur loreiller, remonté le drap sur elle, et lui ai caressé la joue en lui tenant la main.
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